Voici une nouvelle que je viens d'écrire. Je préfère prévenir, elle est plutôt morbide XD
Elle m'est apparue un soir où je n'arrivai pas à dormir, alors je l'ai imaginée
Et puis , la voila, Bonne lecture
(Le titre est provisoire
)
Bonnes actions d’un être inconnu
Cette jeune femme représente peut-être toute la beauté féminine… Je ne m’y connais pas vraiment, mais je ne l’appellerai tout de même pas le symbole de la féminité. Elle est de taille moyenne et a une silhouette que je qualifierai de parfaite. Ses formes ne sont pas provocantes mais « moulées à souhait ». Son ventre n’est pas gros mais musclé. Ses bras sont de fines baguettes blanches qui ne produisent pas d’effets anorexiques. Cette femme est rousse. Elle a la pupille de ses yeux verte, entourée d’une couleur discrète d’orange. Ses yeux sont envoûtants. Si envoûtant que nombre d’hommes ont du parfaire l’expression « tomber pour ses beaux yeux ». Cette femme n’a pas de tâches de rousseur, juste un grain de beauté au coin de la bouche, envoûtant lui aussi, et évoquant une sorte de désir lorsque les lèvres fines se tordent en un magnifique sourire. Des fossettes forment également sont visage fin… Un discret fond de teint en poudre la rend un peu plus belle encore. Cette femme doit avoir vingt cinq ans, un petit copain et une famille. Et cette femme va mourir. Comme ça, juste par la volonté des choses et peut-être de Dieu, si Dieu existe… Bien que j’ai encore du mal à croire cela. Sinon, comment des êtres comme moi pourraient-ils exister? A moins que Dieu est une bien piètre opinion du Bien et du Mal. Car je crois être plus que le Mal… Je ne sais pourtant pas qui je suis. Mais, là n’est pas la question, s’il y en a une. Puisque, la mort de cette femme ne serait-elle pas ici juste l’accomplissement d’un destin cruel pour elle et heureux pour d’autre? Comment savoir? Toujours est-il qu’elle va bientôt mourir. Comment? Si ce n’est pas par quelque chose d’autre, ce sera moi qui m’en chargerai. Je la tuerai. Parce que c’est écrit, juste parce que c’est écrit. Il le faut, un point c’est tout. Et je me régalerai de son sang, j’observerai de près chaque pore de sa peau jusqu’à la connaître par cœur, je sortirai ensuite son cœur de ses entrailles et l’écouterait battre. Car un cœur ne s’arrête jamais de battre, savez-vous? Il a juste besoin qu’on tende un peu l’oreille vers lui et il s’agite, parce qu’il veut être libéré, pouvoir être, une bonne fois pour toute, mort et bien mort… Il faut l’accompagnait ensuite jusqu’au ciel pour qu’il suive sa propre voix. C’est compliqué un cœur. Surtout ceux de belle femme comme elle. Ca s’agite pour un rien sans savoir pourquoi, et arrivait au jour J, celui de la Mort, il en reveut encore, il a la rage de vivre. Alors, moi, qui ne sais pas ce que je suis, je me charge d’aider ces pauvres cœurs en détresse et de les amener Là-haut. Mais avant cela, je dois boire l’âme de celui ou celle en qui ils étaient implantés. Une âme, ce n’est pas comme un cœur. Une âme, c’est un peu l’esprit d’une personne, alors qu’un cœur c’est ce qui fait vivre cette personne. Il faut aussi savoir que le cœur, après avoir longtemps cohabité dans le même corps qu’une âme, devient un peu comme celle-ci. C’est pourquoi il continue de battre longtemps, même si le corps demeure inerte. De toute façon, un corps sans cœur ni âme, qu’est-ce que c’est ? Un déchet, rien de plus… Alors les corps moi je déchiquète les meilleures parties et je les mange…
Cette belle jeune femme continue d’avancer. Elle ne se doute de rien. Il n’y a aucun danger autour d’elle. Ca ne me plaît pas forcément, mais je vais devoir intervenir. Alors, je sors de l’ombre. Je n’aime pas le soleil. Il me brûle petit à petit la peau. Et ça, ça me fait mal. Je n’aime pas ça. Mais dans ce genre de cas, je n’ai pas vraiment le choix. Je marche vers elle. Car à ce moment là j’ai des jambes. Après l’acte, elles disparaîtront. J’ai aussi des mains. Elles font apparaître un poignard et le tienne fermement, comme un enfant tiendrait son doudou. Des gouttes de sueurs perlent sur mon visage, mais je n’ai pas peur. Je ressens plutôt une sorte d’excitation animale. Je ne sais pas comment sont mes yeux à ce moment. Si je me mets en face d’un miroir de toute façon, on ne voit qu’un corps, habillé d’un costume noir et une ombre à la place de la tête. Je n’ai pas de visage mais j’en ai les sensations. Qu’est-ce que je suis?
J’avance de plus en plus vite vers elle. Elle le sent, et elle sait qu’elle est suivie. Elle a peur. Alors, comme toute âme en détresse, elle va chercher à me semer. Elle connait bien la ville donc elle tournera dans un labyrinthe de ruelle pour me perdre. Ca y est, elle tourne dans l’ombre. Enfin.
Je saute. D’un seul coup, mes forces se décuplent et je me retrouve à côté d’elle. Elle ne m’a pas sentie et elle n’aura jamais le temps de me sentir. Mon poignard se retrouve dans sa gorge. Et le sang coule, coule, sans jamais s’arrêter. A la vue de tout ce rouge, je ne m’évanouis pas. Au contraire, j’en veux encore et toujours plus. C’est à ce moment là que mon visage-ombre, humain jusque là, se transforme en une ombre de bouche, aussi grande que celle d’un crocodile. Et là, je bois, j’aspire tout ce sang. Les yeux de la femme me regardent, exorbités. Ils ne m’attendrissent guère, et bientôt, ils ne sont plus rien d’autre qu’un point au milieu du visage. Cette femme n’a quasiment plus de sang en elle. Un halo blanc commence à voler autour d’elle. Je reconnais là son âme, pure, qui essaye de s’échapper. Elle aussi m’attire. Et ce coup-ci, mes mains humaines deviennent ombre menaçantes, qui l’attrapent rageusement et la collent à l’endroit où un cœur humain devrait battre. Petit à petit, l’âme se fait aspirer à l’intérieur de moi. Elle n’est plus rien entre mes mains devenues ombres. Mais mon travail n’est pas encore fini. Il reste le cœur… Je m’en saisi et l’apporte délicatement à côté de mon message. Là, les alentours ne sont plus qu’un gigantesque trou noir dans lequel je m’enfonce. Le silence qui règne est déstabilisant. C’est ça, le Néant, je crois.
« Mais pourquoi y ai-je accès ? »
Cette question résonne dangereusement dans ma tête. Je n’ai pourtant pas le temps de m‘en poser... Je dois tout taire. Et le silence apparut, aussi bruyant qu’une musique triste. Seul un battement le trouble. Un battement de cœur. Ca ne peut pas être le mien, puisque je n’ai pas de cœur. Moi, chose immatérielle. Alors, je regarde cette forme ensanglantée que je tiens dans ma main. Il n’existe qu’elle. Elle et elle seule continue de bouger dans ce Néant. C’est étrange, on dirait que ça se débat pour effectuer rien qu’un mouvement toujours régulier. La mesure bat dans ma tête: « Pam-PamPam-Pam-PamPam ».
Donc, le cœur bat! Une joie immense m’envahit soudain. Il n’est pas mort et il a besoin de moi. Il s’est imprégné de l’âme de la belle jeune femme et il « vit »! C’est étrange tout de même cette chose… Je ne comprendrais jamais pourquoi c’est à moi de faire ça. Mais finalement, qu’importe, puisque ça donne un sens à ma vie…
Mes jambes commencent à disparaître et se transforme en une ombre. Voilà, je ne suis plus que ça maintenant: une ombre. Je peux flotter à ma guise dans les airs. Et je vais pouvoir apporter ce cœur chanceux Là-Haut.
Là-Haut, il se décomposera, il ne deviendra qu’une poussière. Sa vie s’éteindra mais sa partie d’âme continuera d’exister. Là-Haut, il reposera en paix. Grâce à moi.
En fait, je crois que je dois faire passer les âmes de l’autre côté. Sans qu’elles n’aient de regret. C’est pour ça que tout ce sang et l’autre moitié de l’âme m’attire tant. Je crois qu’elles ont besoin de moi, pauvre ombre humaine, ou pas; moi, pauvre chose immatérielle… Oui, je crois…
Je crois que je suis La Mort…Fin! Vos avis ?